Avant le déplacement, jeudi (21h05), du Sporting Portugal à Manchester City qui visera la qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa, francefootball.fr tente d'expliquer et analyser les raisons de la réussite portugaise en Coupe d'Europe. Un succès dont les clubs français feraient bien de s'inspirer s'ils ne veulent pas décrocher inexorablement au classement de l'important indice UEFA. (Photo Presse-Sports)
En août dernier, Adriano Galliani, administrateur délégué de l'AC Milan, craignait que les clubs français dépassent leurs homologues italiens, eux-mêmes doublés par l'Allemagne à la 3e place de l'indice UEFA (établi sur les cinq dernières saisons), dans les prochaines années. Le dirigeant italien, qui goutera les quarts de finale de la Ligue des champions ce printemps, peut encore dormir tranquille, même s'il faut rester méfiant. La Botte a encore une certaine marge et surtout, la France (6e) figure derrière le Portugal. Même après la qualification de Marseille, elle est devancée d'un millième (54,178 contre 54,179). La faute à la défaite de l'OM devant l'Inter Milan (1-2). Mais le club phocéen peut faire repasser la France devant s'il fait mieux que Benfica, lui aussi qualifié pour les quarts de la C1, et si le Sporting Portugal sort rapidement de la Ligue Europa. L'enjeu est important : permettre au 3e de L1 de ne pas disputer le 3e tour préliminaire de la C1, autrement dit deux matches supplémentaires avant les barrages, à partir de la saison 2013-14.
Les difficultés économiques plombent Italiens et Français, mais ces derniers, tout comme les Anglais, ne parviennent pas à briller en Ligue Europa, à la différence du Portugal. Cela devient récurrent, surprenant et du coup, inquiétant. La France y avait trois représentants (Paris-SG, Rennes, Sochaux) ; aucun n'a atteint les seizièmes, tandis que Lille, dernier de sa poule de C1, n'y a même pas été reversé. Plus rien dès décembre, une grande première depuis 1976-77 ! L'Italie, qui a placé trois clubs parmi le Top 16 de la C1 n'en a qu'un en huitièmes de C3 (Udinese) tandis que l'Angleterre est «sauvée» par les deux Manchester, reversés après avoir été éjectés de la Coupe aux grandes oreilles (Stoke out en 16es, Tottenham et Fulham dès les poules).
La C3 est devenue une contrainte
Deuxième à l'indice UEFA il y a vingt ans, la France a régressé, c'est incontestable, mais, alors qu'elle pourrait grignoter des points en C3, une compétition a priori plus à sa portée pour aller loin, elle la boycotte. Clairement. Les clubs tricolores triment toute la saison pour s'y qualifier mais une fois leur billet en poche, cette C3 perd nettement de son crédit. Le Championnat reste la priorité, là où les meilleurs éléments sont alignés. Dévaluée, la petite Coupe d'Europe permet aux remplaçants de se dégourdir les pattes, et si les titulaires habituels sont de sortie, leur motivation semble être restée à la maison. La Ligue Europa tant recherchée devient même une contrainte.
Sujet: La France en péril 
Jeu 15 Mar - 20:43
